22.1.12

Beigbeder Frédéric - Premier bilan après l'apocalypse.






Résumé de l'éditeur:

L'apocalypse, serait-ce donc l'édition numérique, ou comme dans Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, la température à laquelle le papier s'enflamme et se consume ?
Dans son Dernier inventaire avant liquidation, Frédéric Beigbeder commentait le choix de la FNAC. Désormais, dans cette arche de papier, il sauve au vingtième siècle tous les livres, pour être précis les 100 oeuvres, qu'il souhaite garder au vingt-et-unième siècle. C'est donc un choix totalement personnel, égoïste, joyeux, inattendu, parfois classique (Fitzgerald, Paul-Jean Touler, Salinger et d'autres grands), souvent surprenant (Lolita Pille, Simon Libérati, Patrick Besson, Jay Mc Inerney, Bret Easton Ellis, Gabriel Matzeff et d'autres oiseaux de nuit, d'autres perturbateurs). Il est rare d'établir le panorama d'une littérature en train de se faire, de s'améliorer, de s'inventer. Avec ce livre-manifeste, c'est le Beigbeder livresque, joueur, lecteur, que nous découvrons, en même temps qu'une autobiographie en fragments.

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A ceux qui ont lu Dernier inventaire avant liquidation, vous retrouverez le Beigbeder savant, le lecteur, l'amoureux des livres. Celui qui vous fait comprendre que vous êtes à la ramasse, parce que sur les 100 livres qu'il souhaite emporter dans sa tombe, vous en avez lu deux. Et encore, pour l'un d'entre eux, c'est l'collège qui vous a forcé à le lire. Personnellement j'en ai lu 5. Plus que 95 !

M'enfin là n'est pas l'essentiel. J'crois que le véritable pouvoir de ce bouquin se trouve dans son fond, touuuut au fond, plutôt que dans cette forme de catalogue des plus belles lectures. Nan parce que sérieusement, rien que préface (de sa plume). C'est, pour tous les défenseurs du livre papier, la plus belle préface du monde. Une plaidoirie du livre en version papier, en version "noble", face à ce livre électronique, dénué de charme & de sens, dénué de toute mysticisme. Le livre papier est une oeuvre d'art. Un objet de pouvoir.
Une plume d'or pour une cause noble. Cette préface a quelque chose de magique. De mystérieux. De fort. Elle détruit tout ce qui était pourri pour reconstruire du plus beau, du plus neuf. Du plus royal. Cette préface devrait être enseignée à l'école. Et j'écris ce que je pense.

J'sais pas si c'que j'dis a un sens. J'en doute. Seulement, si vous êtes un amoureux des livres, allez chez votre libraire, prenez Premier bilan après l'apocalypse, cachez vous dans un rayon & lisez la préface. Ne l'achetez pas, si savoir quels sont les 100 livres préférés de Beigbeder ne vous intéresse pas. Mais borde*, lisez ces 16 premières pages. Vous reviendrez de loin.

"L'indifférence des endormis ne signifie pas que ce qui arrive n'est pas grave" - Beigbeder.

Disponible en grand format: (uniquement) Grasset, 20.50€

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